august 17, 2008

Scor parţial după meciul Rusiei în deplasare, în Georgia

Un comentariu sintetic şi foarte pertinent al agenţiei France Presse, a propos de cine ce pierde şi cîştigă din acest conflict. Merită lecturat.



Géorgie-Russie: pertes et profits

La signature d'un cessez-le-feu par
les présidents Dmitri Medvedev et Mikheïl Saakachvili a mis fin -
officiellement - au très inégal affrontement militaire entre le
géant russe et son petit voisin géorgien, permettant de dresser un
bilan provisoire des gains et des pertes de part et d'autre.
Ce bilan - géopolitique, politique, diplomatique, militaire,
économique et médiatique - est basé sur de nombreux commentaires des
médias et d'analystes dans les deux pays impliqués dans le conflit
et dans ceux impliqués dans les efforts de paix. Il ne tient compte
que des jugements partagés par des observateurs de plusieurs bords.
- GEOPOLITIQUE -
----------------
RUSSIE : affirmation de la puissance régionale de Moscou et de
ses intérêts stratégiques dans le Caucase, humiliation d'un allié de
Washington, revanche pour le revers infligé avec l'indépendance du
Kosovo, renversement de tendance à la désintégration de ce qui reste
de l'empire soviétique et possibilité ouverte, pour la première fois
depuis 18 ans, d'accroître son territoire en accueillant l'Abkhazie
et l'Ossétie du Sud.

GEORGIE : perte de la perspective d'adhésion à l'Otan, perte
peut-être définitive de deux territoires séparatistes.
- DIPLOMATIQUE -
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RUSSIE : condamnation verbale internationale, renforcement des
liens militaires entre voisins pro-américains, illustré par l'accord
polono-américain sur le bouclier antimissile et l'offre de Kiev à
l'Occident d'utiliser ses radars antimissile. Mais aucune sanction
réelle en vue.

GEORGIE : perte de prestige pour le président et la classe
politique, mais réflexe de solidarité des Américains et des voisins
pro-occidentaux de la Russie.
- ECONOMIQUE -
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RUSSIE : aucun impact sur l'économie, les exportations de gaz et
de pétrole, base de la prospérité russe, ne courant aucun risque
d'être affectées.

GEORGIE : la croissance, jusqu'à présent rapide et alimentée par
les capitaux étrangers, risque un coup d'arrêt, compte tenu du
risque pour les investisseurs, sans parler du coût de la
reconstruction des infrastructures.
- POLITIQUE -
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RUSSIE : l'image du Premier ministre Vladimir Poutine - déjà
très populaire - et du président Dmitri Medvedev, n'a pu que
s'améliorer dans un pays où la nostalgie de l'expansion impériale
n'a pas disparu.

GEORGIE : le président Mikheïl Saakachvili a été
considérablement affaibli par sa décision - incompréhensible même
pour ses amis et alliés - de tenter de reprendre par la force
l'Ossétie.
- HUMAIN -
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RUSSIE : 74 morts, 171 blessés et 19 disparus parmi les
militaires. Chiffres invérifiables non officiels cités pour les
pertes civiles en Ossétie du Sud (jusqu'à 2000 morts).
GEORGIE : 115 morts et 322 blessés parmi les militaires, 67
morts et 157 blessés civils.
- MILITAIRE -
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RUSSIE : opération terre-air-mer bien préparée et brillamment
menée, mais moyens de brouillage protégeant l'aviation insuffisants:
4 avions perdus.

GEORGIE : opération mal pensée (renseignement insuffisant,
attaque contre un ennemi très supérieur en hommes et en matériel,
absence de couverture aérienne) et mal exécutée (le tunnel reliant
l'Ossétie du Sud à la Russie aurait dû être bloqué).

- MEDIATIQUE -
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RUSSIE : les médias russes, et notamment les chaînes de
télévision, pratiquement unanimes dans leur appui à l'opération
militaire, ont relayé une campagne de propagande basée sur une
argumentation sérieuse, bien préparée et servie par des porte-parole
professionnels de bon niveau.

GEORGIE : le président Mikheïl Saakachvili, certes excellent
orateur charismatique, a consacré beaucoup de son temps aux
interviews télévisées, mais épuisé et tendu, il a parfois fait des
déclarations démenties par les faits et il s'est laissé filmer
mordillant sa cravate, ce qui a été immédiatement exploité par les
télévisions russes.

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