noiembrie 15, 2009

În România, votul trece pe poarta Bisericii

La fel ca ieri, un editorial France Presse, de data asta despre spaţiul politic românesc şi propensiunile naţional-ortodoxe. Cu menţiunea că - pentru cei cărora le pasă de gura satului global - France Presse este una din cele trei mari agenţii de presă din lume, şi că acest text este citit şi, poate, prelucrat într-un catralion de instituţii media.

En Roumanie, le vote passe par la porte de l'église (PAPIER D'ANGLE)
AFP: 2009-11-15 10:39:00
Par Anca TEODORESCU
=(PHOTO ARCHIVES)=
BUCAREST, 15 nov 2009 (AFP) - Durant les dizaines d'années du
régime communiste en Roumanie, il ne fut pas de bon ton d'afficher
sa foi en Dieu. Aujourd'hui, de nombreux candidats à l'élection
présidentielle font preuve d'une religiosité ostentatoire dans ce
pays majoritairement orthodoxe.

Le président sortant libéral-démocrate Traian Basescu ou son
principal concurrent, le social-démocrate Mircea Geoana se signent
bien visiblement avant d'entrer sur la scène de leurs meetings.

Ils se sont également rendus à plusieurs reprises dans
différentes églises, écoutant la messe d'une mine grave et recevant
la bénédiction des prélats. En présence des caméras le plus
souvent.

`Les hommes politiques utilisent cela pour gagner du capital
d'image dans ce pays où l'Eglise jouit de beaucoup de respect`,
explique à l'AFP le sociologue Mircea Kivu.

Alors que près de 87% des Roumains se sont déclarés orthodoxes
au dernier recensement, il serait impensable d'affirmer son athéisme
si l'on veut gagner des voix.

Ainsi, lors d'un débat télévisé avant l'élection présidentielle
de 1996, le candidat chrétien-démocrate Emil Constantinescu avait
demandé au président sortant Ion Iliescu s'il croyait en Dieu.

Ancien haut responsable du PC, M. Iliescu avait essayé de
contourner la question. Selon les analystes, l'embarras évident de
ce dernier avait convaincu nombre d'indécis de voter pour M.
Constantinescu, qui avait finalement remporté le scrutin.

Depuis, inauguration d'église ou intronisation de prélats, toute
occasion est bonne pour des hommes politiques en quête de
popularité.

Quitte à s'attirer la colère des fidèles, mécontents de voir les
dirigeants politiques passer devant eux sans faire la queue pour
entrer dans l'église.

Critiquant à ce propos le chef de l'opposition Mircea Geoana,
l'éditorialiste du quotidien Gandul Cristian Tudor Popescu
s'interroge sur ses motifs: `Serait-ce pour faire pardonner ses
péchés ou pour faire d'énormes signes de croix, sous l'oeil des
caméras, en sachant que cela plaît à l'électorat?`
Pour sa part, l'Eglise orthodoxe affirme sa `neutralité
politique` et assure ne pouvoir empêcher aucun fidèle de participer
à la messe.

Et si une décision du saint-synode autorise les prêtres à
briguer des postes de conseillers départementaux, le porte-parole du
patriarcat, le père Constantin Stoica, assure à l'AFP qu'il `ne
s'agit pas de faire la politique des partis mais la politique des
communautés`.

Une enquête réalisée en caméra cachée par la chaîne Realitatea
TV montre pourtant des prêtres prêts à accepter des `dons` en
échange d'un court prêche en faveur de tel ou tel candidat à la
présidentielle.

Des analystes dénoncent en outre la `confusion` entre l'Etat et
l'Eglise orthodoxe, entretenue `particulièrement par les hommes
politiques`, en dépit du statut laïque du pays.

`Au moment où le président de la Roumanie, donc de tous les
Roumains, embrasse la main du patriarche orthodoxe, il met l'Etat
dans une situation de subordination face à l'Eglise`, dit le
politologue Cristian Parvulescu, en évoquant la prestation de
serment par M. Basescu.

En 2006, une plainte déposée par un enseignant appelant les
autorités à retirer les icônes des écoles avait suscité un débat
sans précédent en Roumanie. Après plusieurs décisions de justice
contradictoires, la Cour suprême a tranché en mai dernier en faveur
du maintien des symboles religieux.


evident, cu dedicaţia de rigoare:)

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