Pornographie: presque tous les hommes regardent mais c'est sans incidence (PAPIER D'ANGLE)
Par Michel VIATTEAU
MONTRÉAL, 2 déc 2009 (AFP) - Pratiquement tous les hommes
regardent des vidéos pornographiques, mais cela n'affecte nullement
leurs rapports avec les femmes ou leurs comportements sexuels,
affirme un chercheur canadien, Simon Louis Lajeunesse, après deux
années de recherche sur la question.
Professeur associé à l'Université de Montréal, Lajeunesse
dément, lors d'une conversation avec l'AFP, l'idée répandue selon
laquelle les amateurs de pornographie chercheraient à reproduire
dans leur vie réelle les comportements vus sur leur écran, voire
qu'il y aurait un lien entre la pornographie et les violences
sexuelles faites aux femmes.
`Ce serait aussi logique que dire que les publicités de la vodka
Smirnoff conduisent à l'alcoolisme`, dit le sociologue.
Pour le plus grand nombre il s'agit, selon lui, de satisfaire
une `fantaisie marginale` relevant de leur `monosexualité`
(l'expression est du philosophe français Michel Foucault), et il
serait abusif d'extrapoler des cas pathologiques.
La jeunesse a eu beaucoup de mal à mener sa recherche
postdoctorale, les clubs vidéo, les sex-shops et les écoles
professionnelles refusant d'afficher son annonce invitant les hommes
à se laisser interviewer sur la pornographie.
Seuls des universitaires lui ont permis de s'adresser à leurs
étudiants, deux mille personnes (majoritairement des femmes) au
total, dont vingt, tous hétérosexuels, ont accepté de lui parler
longuement.
Première découverte, tous ses répondants ont dit faire usage de
la pornographie sur internet. Avec une différence significative,
mais qui ne constitue pas une surprise: les célibataires en font une
consommation deux fois plus grande, avec trois séances de 42 minutes
par semaine en moyenne, contre 1,7 séance de 27 minutes pour ceux
qui vivent en couple.
Deuxième constatation: qu'ils soient célibataires ou pas, ils
surfent presque tous en solitaire, précisant qu'ils n'ont pas envie
de partager ce moment personnel avec quelqu'un, y compris avec leur
partenaire. Certains intègrent la pornographie dans un programme
plus vaste, selon un répondant cité par Lajeunesse: `un bon souper,
un bon film et une masturbation`.
Autre comportement fréquent: les hommes sélectionnent les scènes
qui leur font de l'effet et appuient sur le bouton `avance rapide`
sur celles qui leur déplaisent: il s'agit le plus souvent de scènes
de violence et aussi, par exemple, d'éjaculations collectives, que
les répondants trouvent souvent `dégoûtantes`.
Selon le chercheur, les hommes viennent chercher dans la
pornographie des fantasmes déjà formés lorsqu'ils en ont fait la
première rencontre, en général vers l'âge de 12 ans. Mais leur
`script` puisé dans la culture générale `se brise en rencontrant la
réalité`.
Ainsi, un étudiant a confié au chercheur avoir fantasmé, tout
jeune, sur ses performances lors d'une orgie, et a raconté avoir
perdu tous ses moyens lorsqu'il a finalement eu l'occasion de se
trouver dans une telle situation.
Aussi, Lajeunesse critique-t-il `l'hypothèse du singe` ou `du
miroir`, selon laquelle les amateurs des films pornos chercheraient
à imiter dans leur vie ce qu'ils ont vu à l'écran. Et celle,
inverse, de la catharsis, qui voudrait que la pornographie évacue
certaines pulsions et `purifie` le spectateur.
`Les deux thèses sont nulles`, dit le chercheur. Pour lui, les
hommes font une séparation nette entre leurs fantasmes et la vie
réelle. Comme l'un de ses interlocuteurs qui a dit ne pas rêver de
sortir avec une belle actrice des films pornos. `Je ne pourrais pas
la présenter à mes parents`, a-t-il expliqué en toute simplicité.
...precum şi inevitabila asociere muzicală :)
Noisuf-X - Orgasm (excited mix)
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decembrie 03, 2009
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